Report On Murdered and Missing Indigenous Women Can’t Be Left To Sit On A Shelf (français inclus)
If it weren’t for the hard work of the families and advocates of thousands of Indigenous women and girls who have been murdered or gone missing in Canada there might never have been an inquiry or a report, which was recently tabled. Now, with bickering about the recommendations and the assertion that the lack-lustre reaction from Canada amounts to a form of genocide, there is concern the report could gather dust on a shelf instead of bringing about the kind of change it was meant to facilitate.
The report itself is clear, thousands of Indigenous women, girls, 2SLGBTQQIA (two-spirit, lesbian, gay, bisexual, transgender, queer, questioning, intersex and asexual) people are missing or have been murdered in a Canadian genocide. The report calls this part of an ongoing genocide of Indigenous peoples that started before confederation and continues to this day.
People who would rather argue about the term genocide choose to ignore overwhelming evidence to make a semantic argument that carries little weight. Claiming these are merely instances of murdered and missing Canadians is spurious and willfully ignores the fact that Indigenous women are significantly over-represented in these categories. The numbers confirm that Indigenous women are 7 times more likely to suffer these fates than other women in Canada, which should be enough to silence these arguments and allow us to focus on the report’s 231 steps that could help us address the larger problem.
Among those are the call to establish a National Indigenous and Human Rights Ombudsperson and Tribunal; the adoption of child welfare legislation with amendments from Indigenous communities and experts; and calls for initiatives to decolonize the government of Canada.
New Democrats are challenging other parties to join them in supporting the call to transform current child welfare systems fundamentally so that Indigenous communities have control over the design and delivery of services for their families and children; for all levels of government to listen to and work with First Nations, Métis, and Inuit women on solutions that include ending poverty, ensuring safe housing and changing how police respond and tackle the deep racism and misogyny in our culture according to Canada’s international, national and treaty obligations; and to end sex discrimination in the Indian Act.
With 231 recommendations in the report there are many steps to be taken, the bulk of it will occur beyond the legislative process. The report challenges Canadians to change their thinking and that might be the most critical step in the process. The reason some politicians are arguing against parts of the report – especially the term genocide – is because there is political capital to be made in doing so. It is a form of dog-whistle politics that plays to racist instincts and helps explain why the problem got to the point that it required an inquiry in the first place. Put bluntly, not enough people cared about it. That should be motivation enough for some people to change their minds and change can pick up speed as social licence allows more people to relax views they may have learned, but never really questioned.
At the end of the day, it is a good thing that the report is making people uncomfortable. If it didn’t, it likely wouldn’t have been very good and this was never intended to be a feel-good exercise. Those arguing against a handful of terms that accurately describe what has taken place are in danger of being on the wrong side of history. The work involved with making our country better isn’t always easy, but those efforts which seem the hardest of all usually bear the most impressive fruit and help us become even prouder of who we are for the very best reasons.
Il ne faut pas tabletter le rapport sur les femmes autochtones assassinées et disparues.
N’eussent été les efforts acharnés des familles et des défenseurs de milliers de femmes et de filles autochtones assassinées ou disparues au Canada, il n’y aurait peut-être jamais eu d’enquête ou de rapport, lequel a été déposé récemment. Maintenant, avec les débats au sujet des recommandations et l’affirmation selon laquelle la réaction terne du Canada équivaut à une forme de génocide, certains craignent que le rapport soit mis de côté sur une étagère au lieu d’agir sur les recommandations.
Le rapport en soi est clair : des milliers de femmes et de filles autochtones et de personnes de la communauté 2ELGBTQQIA (bispirituelle, lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenre, allosexuelle, en questionnement, intersexuée et asexuelle) sont disparues ou ont été assassinées lors d’un génocide canadien. Le rapport dit que cela fait partie d’un génocide des Autochtones amorcé avant la Confédération et qui se poursuit aujourd’hui.
Les personnes qui préfèrent tenir un débat sur le mot « génocide » choisissent de passer outre aux preuves écrasantes pour faire valoir un argument sémantique ayant peu de poids. Affirmer qu’il s’agit simplement de cas de Canadiennes assassinées et disparues est fallacieux, et c’est passer délibérément outre au fait que les femmes autochtones sont considérablement surreprésentées dans ces catégories. Les statistiques confirment que les femmes autochtones sont sept fois plus susceptibles de subir ces sorts que d’autres femmes au Canada, ce qui devrait suffire à réfuter ces arguments et nous permettre de nous concentrer sur les 231 recommandations formulées dans le rapport qui pourraient nous aider à nous attaquer au problème global.
Mentionnons entre autres celles portant sur : la création d’un poste d’ombudsman national des droits des Autochtones et des droits de la personne et la mise sur pied d’un tribunal connexe; l’adoption d’une loi sur la protection de l’enfance avec les modifications apportées par les collectivités et les experts autochtones; le lancement de projets pour décoloniser le gouvernement du Canada.
Comme le rapport comporte 231 recommandations, il y a de nombreuses mesures à prendre; la majorité d’entre elles seront adoptées en dehors du processus législatif. Le rapport met les Canadiens au défi de modifier leur façon de penser, et ce pourrait être là le stade le plus déterminant du processus. La raison pour laquelle certains politiciens militent contre des parties du rapport, en particulier contre l’emploi du mot « génocide », est qu’ils cherchent à en tirer des gains politiques. C’est une forme de sous‑discours qui vise à exciter les instincts racistes et qui aide à expliquer pourquoi le problème s’est aggravé au point de nécessiter la tenue d’une enquête pour commencer. Disons, sans mâcher nos mots, que trop peu de gens s’y sont intéressés. Cela devrait suffire à inciter certaines personnes à changer d’avis; or, le changement peut s’accélérer, car l’acceptabilité sociale autorise plus de personnes à assouplir des points de vue qu’elles ont peut-être adoptés, mais qu’elles n’ont jamais vraiment remis en question.
En fin de compte, il est bon que le rapport mette les gens mal à l’aise. Si tel n’était pas le cas, il n’aurait sans doute pas été très bon; par ailleurs, l’enquête et la rédaction du rapport n’ont jamais été censées procurer un sentiment de bien‑être au public. Ceux qui s’en prennent à quelques termes qui décrivent correctement ce qui s’est passé risquent fort d’être condamnés par l’histoire. Le travail qui a pour objet d’améliorer notre pays n’est jamais facile, mais les efforts qui semblent les plus difficiles sont ceux qui portent des fruits et nous aident à devenir encore plus fiers de ce qui nous sommes, et ce, pour les meilleures raisons qui soient.