Could VIA Plans Spark Renaissance for Passenger Rail? (Version française inclu)
Via Rail’s proposal to create a dedicated passenger rail line from Windsor to Quebec City is encouraging for proponents of passenger rail. For those looking to bring back services in Ontario’s north, the encouragement is tempered with some disappointment. That’s because, although the idea of a greater federal investment in passenger rail is definitely a move in the right direction, the new investment being touted is designed to beef up operations in an area that Via already serves. While population density gives the new proposal a sense of urgency, people in the north know that some of the bigger and most persistent public transportation hurdles are located in this region. That’s why they are hoping that, if there is any new federal investment, it won’t be limited to this one proposal.
The truth is you don’t have to look very hard to find examples of the incredible obstacles people in the north are up against if they are forced to rely on public transportation. So many communities are entirely disconnected from bus, rail, or air transportation. Ours is a region that relies heavily on private vehicle ownership and that stacks the deck against those who can’t afford this option or are unable to drive. The difference can be stark as it limits employment options for individuals and can also make it harder to do simple things like visit a health professional, travel for post-secondary education, or even visit family. If need and opportunity were the defining criteria for federal investment in public transportation, rural and northern areas would be at, or near, the top of the list.
That said, there is no doubt that there will be significant benefits if Via is able to add a dedicated passenger rail track in the south. The corridor from Windsor to Quebec City contains most of eastern Canada’s population and new communities will be served if the idea comes to fruition. Right now, Via trains operate on tracks owned by Canadian National Rail which limits how often passenger trains can run. With a dedicated track, VIA could offer more trains which should lead more people to view passenger rail as a convenient, quick, and competitively priced alternative to flying. The fact that passenger rail is an environmentally responsible way to move people should not be lost in the equation either.
But population density should not be the only factor guiding public investment in transportation. There are sound economic reasons for public investments in transportation infrastructure for rural and remote areas as well. We have seen this with the studies that show how a modest federal investment in the Algoma Passenger Train supported a multi-million dollar economy along that line. Beyond the strong economic argument, the loss of that train along with passenger services on the Ontario Northland line has left holes in public transportation infrastructure for the region that buses have not always been able to fill. The fact that bus routes have undergone schedule reductions only complicates the matter for travelers who rely on public options.
There are many reasons to support a strong public investment in passenger rail and none that convincingly argue against it. This is the kind of infrastructure that makes a difference in people’s lives, to our economy, and to the environment we all share. People gave the government a mandate based on a promise to invest in our infrastructure deficit. It would be encouraging if they made a point of promoting and investing in passenger rail – especially in the north where it would make a profound difference.
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Les grands projets de VIA pourraient bien relancer les services ferroviaires pour les voyageurs
La proposition de VIA Rail de créer une ligne ferroviaire pour les trains de voyageurs entre Windsor et Québec a de quoi encourager les adeptes des services ferroviaires pour voyageurs. Toutefois, ceux qui souhaitent un retour des services dans le Nord de l’Ontario ne peuvent s’empêcher de ressentir une certaine déception, car, bien que l’idée d’un plus grand investissement fédéral dans le transport ferroviaire pour voyageurs soit indéniablement un pas dans la bonne direction, le nouvel investissement sollicité vise à étoffer les activités dans une zone déjà desservie par VIA. Si la densité de la population donne à la nouvelle proposition un caractère urgent, les habitants du Nord savent que c’est dans leur région que se trouvent certains des obstacles les plus importants et persistants au transport collectif. C’est la raison pour laquelle ils espèrent que, si le fédéral décide d’y aller d’un nouvel investissement, il ne se limitera pas à cette proposition.
Il est très facile de trouver des exemples d’obstacles incroyables auxquels sont confrontés les gens qui doivent pouvoir compter sur les transports collectifs dans le Nord. Dans un grand nombre de localités, il n’y a ni autobus, ni train, ni avion. Dans notre région, beaucoup de gens se déplacent avec leur propre véhicule et cela joue contre ceux qui n’ont pas les moyens d’en avoir un ou qui ne peuvent pas conduire. La différence entre avoir ou non un véhicule est énorme, car le fait de ne pas avoir de véhicule limite les possibilités d’emploi et peut compliquer la vie aux gens qui doivent, par exemple, aller loin pour consulter un professionnel de la santé, faire des études postsecondaires ou même rendre visite à la famille. Si le besoin et la possibilité étaient les critères pour obtenir des investissements fédéraux dans le transport collectif, les régions rurales et nordiques se retrouveraient au sommet de la liste, ou proche.
Cela étant dit, il ne fait aucun doute qu’il y aura des avantages considérables à ce que VIA puisse ajouter un service ferroviaire réservé aux voyageurs dans le Sud. Le corridor Québec-Windsor traverse une zone où habite la majeure partie de la population de l’Est du Canada et de nouvelles localités seront desservies si l’idée se concrétise. À l’heure actuelle, les trains de VIA circulent sur des rails appartenant au Canadien National, ce qui limite la fréquence des trains de voyageurs. Avec un chemin de fer réservé, VIA pourrait offrir plus de trains. Plus de gens verront ainsi le service ferroviaire pour voyageurs comme une solution de rechange commode, rapide et économique à l’avion. Il ne faut pas oublier non plus que le service ferroviaire pour voyageurs est un moyen de transport écologiquement responsable.
Toutefois, la densité de la population ne devrait pas être le seul facteur motivant des investissements publics dans le transport. Il existe de solides facteurs économiques justifiant des investissements publics dans l’infrastructure de transport des régions rurales et éloignées. Nous l’avons vu dans les études montrant comment un investissement fédéral modeste dans le train de voyageurs d’Algoma a permis de soutenir une économie de millions de dollars le long de cette ligne. Au-delà de l’argument économique, qui pèse lourd, la perte de ce train et des services voyageurs sur la ligne d’Ontario Northland ont laissé des vides dans l’infrastructure de transport collectif de la région que les autocars n’ont pas réussi à combler complètement. Le fait que le service d’autocars ait été amputé sur certains itinéraires ne fait que compliquer les choses pour les voyageurs qui doivent pouvoir compter sur le transport collectif.
De nombreuses raisons militent en faveur d’importants investissements publics dans le transport ferroviaire pour voyageurs et aucune ne milite vraiment contre de tels investissements. C’est le genre d’infrastructure qui apporte de réels changements dans la vie des gens, l’économie et l’environnement que nous partageons tous. La population a donné au gouvernement un mandat fondé sur la promesse qu’il a faite de faire des investissements pour combler notre déficit infrastructurel. Ce serait encourageant s’il s’assurait de promouvoir le transport ferroviaire pour voyageurs et d’y investir, surtout dans le Nord, où cela ferait toute la différence.