Une chercheuse de l’EMNO participe à une étude nationale sur la démence assortie de $55,5 millions
Le mercredi 10 septembre 2014, l’honorable Rona Ambrose, ministre fédérale de la Santé, a annoncé le lancement du Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement (CCNV), une initiative nationale dont le but est de s’attaquer à l’apparition grandissante de la démence et des maladies connexes et d’améliorer la vie des Canadiens atteints de ces maladies ainsi que celle de leurs familles et de leurs dispensateurs de soins.
Dirigé par le Dr Howard Chertkow, neurologue de la cognition, cofondateur et directeur de la Clinique de la mémoire de McGill à l’Hôpital général juif, le CCNV regroupe 20 équipes de recherche et des experts de tout le Canada qui axent les recherches sur trois thèmes : retarder l’apparition de la démence et des maladies connexes; prévenir l’apparition de ces maladies et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de ces maladies et celle de leurs dispensateurs de soins.
Le CCNV bénéficie de 31,5 millions de dollars en cinq ans provenant du gouvernement fédéral par l’entremise des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et d’un groupe de 13 partenaires des secteurs public et privé, y compris la Société Alzheimer du Canada et le Fonds de recherche du Québec – Santé. Les chercheurs du CCNV bénéficieront également d’un investissement supplémentaire de 24 millions de dollars provenant d’une série secondaire de partenaires ontariens et québécois.
La recherche sur les soins de la démence dans le Nord de l’Ontario
La professeure agrégée en anthropologie médicale à l’EMNO, Kristen Jacklin, Ph. D., fait partie des 47 chercheurs principaux du CCNV et est la seule chercheuse principale dans le Nord de l’Ontario. Elle codirige une équipe de recherche appelée « Équipe 20 : Les soins de la démence pour les populations rurales et autochtones ». La professeure Debra Morgan, Ph. D. (University of Saskatchewan) dirige les projets de recherche ruraux alors que les professeures Jacklin et Carrie Bourassa (First Nations University) dirigent l’équipe de recherche autochtone.
L’équipe de la professeure Jacklin recevra 1 million de dollars sur cinq ans pour cette étude qui sera menée à l’EMNO à l’Université Laurentienne et dans le Nord de l’Ontario et se concentrera sur quatre points :
- Examen des avenues vers les soins de la démence pour les Autochtones et recensement des approches culturelles efficaces de soins.
- Élaboration de protocoles d’évaluation de la cognition appropriés à la culture à utiliser dans les collectivités autochtones.
- Renforcement des capacités de recherche sur la démence liée au vieillissement chez les Autochtones.
- Études épidémiologiques régionales sur la démence dans les populations rurales et autochtones (incidence et prévalence, modèles de soins et morbidités multiples).
« Notre équipe se réjouit réellement du lancement du CCNV, a déclaré la professeure agrégée en anthropologie médicale, Kristen Jacklin. À mon avis, il est très important que les questions autochtones fassent partie du travail du consortium et qu’une équipe soit basée ici à l’EMNO et au Centre de recherche en santé dans les milieux ruraux et du Nord à l’Université Laurentienne pour diriger ce travail. »
Ces quatre dernières années, l’équipe de la professeure Jacklin a collaboré avec des communautés rurales des Premières Nations et des organismes autochtones urbains du Nord de l’Ontario pour commencer à explorer les expériences en matière de démence. Le CCNV permettra à la professeure Jacklin et à son équipe d’encourager la fertilisation croisée d’idées entre les disciplines de recherche pour appuyer leur programme de recherche et concevoir des projets novateurs avec d’autres chercheurs du CCNV.
« Au départ, nous travaillerons étroitement avec les centres de santé des Premières Nations sur l’Île Manitoulin qui ont été les premiers à attirer notre attention sur la question de la démence dans leurs communautés en 2007, a expliqué la professeure Jacklin. Notre financement est structuré de manière à pouvoir engager d’autres communautés et organisations au fil de nos travaux. Il est vital de se pencher sur la démence dans les populations autochtones. Il y a dix ans, ce n’était pas une maladie importante dans la plupart de ces communautés, mais nos recherches ont révélé que le taux de démence dans les populations autochtones est plus élevé que dans le reste de la population et que les communautés éprouvent de la difficulté à faire face à ce problème de santé émergent. »