LES SERVICES EN LANGUES OFFICIELLES NE CORRESPONDENT PAS À LA RÉALITÉ DE LA POPULATION BILINGUE
Députée Carol Hughes, Algoma-Manitoulin-Kapuskasing
OTTAWA, ON – En dépit de la publicité faite par le gouvernement, les services dans les deux langues officielles battent de l’aile partout au pays, selon la députée d’Algoma—Manitoulin—Kapuskasing, Carol Hughes.
Mme Hughes a interrogé la ministre responsable des langues officielles au sujet des conclusions et des recommandations du rapport annuel du commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, rendu public jeudi.
Le commissaire a fait remarquer que la conjugaison de la négligence et des compressions budgétaires avait contribué à réduire les ressources bilingues nécessaires au sein de la fonction publique.
« La réalité, c’est que le financement appuyant les langues officielles a diminué sous les conservateurs, a déclaré Mme Hughes. Les effets de ces compressions des services sont dramatiques pour les communautés minoritaires de chez nous. »
L’ironie de l’écart dans la prestation de services bilingues est que celui-ci ne reflète pas la croissance du bilinguisme au sein de la population en général, chez laquelle on compte un demi-million de personnes bilingues de plus depuis dix ans.
Dans son rapport, M. Fraser a formulé des recommandations, notamment la collaboration entre le fédéral et le provincial afin de s’assurer en tout temps que les juges des cours supérieures du Canada sont bilingues et une directive sur la formation linguistique avec un rapport au Parlement en 2013-2014.
« Les langues officielles sont un élément essentiel de ce qui nous définit en tant que pays, a affirmé Mme Hughes. La ministre doit faire mieux. Alors va-t-elle suivre les recommandations du commissaire, oui ou non? »
