La FONOM discutera de « Questions boréales » avec les Ontariens
La Fédération des municipalités du Nord de l’Ontario se prépare à lancer une campagne qui vise à amorcer un dialogue avec la population de partout en Ontario au sujet de l’importance de la forêt boréale de la province pour les collectivités du Nord, ainsi que pour l’économie et l’écologie ontariennes. Les efforts de la FONOM s’inscrivent dans la foulée d’une autre annonce de la communauté des OENG, qui menace le travail réalisé dans le sillon de l’Entente sur la forêt boréale canadienne (l’« EFBC »).
Justement baptisée « Questions boréales », la campagne consistera d’un site Internet et d’une présencedans les médias sociaux en vue de favoriser un contact direct avec les Ontariens pour les amener à mesurer l’importance de gérer la forêt dans une perspective de viabilité économique et de durabilité environnementale.
En décembre 2012, Greenpeace Canada a lancé une série de fausses accusations au sujet des activités de Produits forestiers Résolu dans la forêt boréale, puis s’est dissocié de l’EFBC, en signe de protestation. Greenpeace Canada a, depuis, reconnu que ces accusations étaient fausses. Cette fin de semaine, c’était au tour de Canopy, un organisme de Vancouver, de se retirer de l’EFBC, au motif de sa frustration quant au rythme de travail de l’EFBC.
À titre de représentante de plusieurs collectivités qui dépendent fortement d’une gestion rationnelle des ressources de la forêt boréale, la FONOM s’inquiète de l’impact que ces gestes auront sur la population du Nord de l’Ontario et sur l’économie de la province dans son ensemble. « La FONOM est consciente de l’importance d’une exploitation durable et rationnelle de la forêt boréale.
Il s’agit d’une ressource qui a permis au Nord de se développer et il faut la gérer de façon responsable pour assurer la prospérité future du Nord de l’Ontario » a déclaré M. Al Spacek, maire de Kapuskasing et président de la Fédération des municipalités du Nord de l’Ontario. « La FONOM est déçue que Greenpeaceet Canopy se soient retirés unilatéralement de l’entente pour suivre leur propre route. Nous voulons nous assurer que les collectivités du Nord, pour lesquelles la forêt boréale est un moteur économique clé, prennent part à la discussion. »
La campagne fera appel aux Ontariens pour qu’ils expriment leur appui à la poursuite de l’EFBC par le moyen de la page Facebook et du site web « Questions boréales » (Boreal Matters) www.borealmatters.org .
« Nous croyons que les Ontariens appuient tout effort consenti pour conjuguer la croissance économique et la protection de l’environnement, et nous espérons convaincre les membres de l’EFBC qu’une reconduction de l’entente est important pour l’avenir du Nord » a ajouté M. Spacek.
Faits saillants sur la forêt boréale :
- Le Canada conserve toujours 90 % de son couvert forestier antérieur à l’arrivée des Européens;
- Au Canada, le taux de déforestation est de zéro car on plante trois arbres pour chaque arbre abattu.
- La biomasse forestière satisfait maintenant à 60 % des besoins énergétiques du secteur canadien des pâtes et papiers.
- Chaque année, on exploite 0,2 % de la forêt boréale. En comparaison, les feux de forêt, les maladies et les insectes perturbent 1 % de la forêt boréale.
- En Ontario, 9 % de la forêt boréale se situe à l’intérieur des parcs et des aires protégées.
- La loi impose la régénération effective de toutes les forêts exploitées sur les terres publiques canadiennes