France Gélinas au sujet de La Journée des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes
Hier, à l’Assemblée législative de l’Ontario, la députée France Gélinas, porte-parole néo-démocrate pour les Affaires francophones, a fait une déclaration pour souligner la Journée des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes.
« Ca me fait grand plaisir de souligner la Journée des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes…le 3 octobre…mais comme le dit si bien le dicton, mieux vaut tard que jamais!
« Il y a plusieurs dossiers chauds dans la francophonie de notre province, mais pour des raisons qui m’échappent, le gouvernement semble vouloir les éviter.
« Dans un premier temps, dans quelques minutes, je déposerai une pétition signée par plus de 5 962 personnes qui demandent la remise en place de la bourse pour étudier en français. Monsieur le Président, les francophones ne montent pas aux barricades souvent, mais pour ce dossier-là, ils l’ont fait. Je vous encourage, d’ailleurs, à consulter le site internet du Regroupement étudiant franco-ontarien, le RÉFO. Les témoignages vont vous convaincre que cette bourse a fait la différence pour des centaines de francophones qui ont décidé de poursuivre leurs études en français. Contrairement à ce que la ministre veut nous faire à croire, pour nous, il est important que les francophones poursuivent leurs études en français.
« Mais aujourd’hui, en geste de bonne volonté, le RÉFO demande au gouvernement de désigner 800 des subventions ontariennes aux étudiants des régions éloignées, subventions qui existent déjà—d’en désigner 800 pour les francophones qui étudient en français. C’est une main tendue que le RÉFO offre au gouvernement, une offre à durée limitée. Ne manquez pas l’occasion.
« Le deuxième enjeu est la loi 115 qui a été imposée à nos conseils scolaires. Les francophones de l’Ontario se sont battus longtemps pour avoir des conseils scolaires gérés pour et par les francophones. Cette loi spéciale risque de rendre nos conseils incapables de rencontrer leur mandat. À quoi sert d’avoir des conseils scolaires francophones si en bout de ligne, c’est le gouvernement qui décide comment gérer nos écoles? On ne sera pas plus avancé qu’on ne l’était avant.
« Puis, il y a la désignation des régions, comme la ville d’Ottawa ou d’Oshawa. La barre est mise tellement haute pour les francophones; il faut avoir l’appui de toutes les personnes concernées. On ne demande à aucun autre groupe d’avoir 100 %, mais on le demande aux francophones. Pour recevoir la désignation, les groupes de citoyens et citoyennes ont besoin de convaincre tous les décideurs. Il suffit qu’une seule personne s’y oppose pour que ça ne passe pas. Une seule personne peut retenir le processus à tout jamais.
« J’en aurais bien d’autres, comme le manque de programmes d’études en français, mais je n’ai que deux minutes et demie. C’est facile de répéter des belles paroles durant les discours ministériels, mais face à la francophonie, les actions parlent plus fort que les mots. »