Parc Provincial Neys Reconnu Comme Site Historique du Canada Avec Le Dévoilement d’une Plaque Commemorative
Le gouvernement Harper commémore la détention de prisonniers de guerre militaires et de sujets de pays ennemis transférés par la Grande-Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale
Cet événement historique de la Seconde Guerre mondiale a contribué à l’effort de guerre des Alliés
« Cet événement historique a été un élément important de la contribution du Canada à l’effort de guerre et à la stratégie de défense des Alliés», a ajouté le ministre Kent. « Le traitement juste et équitable accordé par le Canada a été souligné sur la scène internationale et il a incité d’anciens détenus à s’établir de façon permanente au Canada.».
Pendant la guerre, le Canada a accueilli environ 34 000 prisonniers de guerre militaires dans ses camps qui ont aussi servi à l’internement de près de 4 000 « sujets de pays ennemis » réfugiés civils, principalement des Allemands et des Autrichiens réfugiés en Grande-Bretagne, mais déportés au Canada.
« Notre gouvernement s’est engagé à mettre en lumière les événements qui ont marqué l’histoire du Canada et qui ont forgé notre identité nationale particulière, comme la détention de prisonniers de guerre militaires et de « sujets de pays ennemis » de la Grande-Bretagne souligne le ministre Kent. »
« La Province de l’Ontario est fière que le parc provincial Neys ait été choisi comme emplacement pour la plaque commémorative nationale reconnaissant officiellement l’importante contribution du camp no100 – et des 25 autres camps de détention à l’échelle du pays – à l’effort de guerre canadien », a déclaré l’honorable Michael Gravelle, ministre des Ressources naturelles de l’Ontario.
LA DÉTENTION DE PRISONNIERS DE GUERRE ET DE SUJETS DE PAYS ENNEMIS TRANSFÉRÉS AU CANADA PAR LA GRANDE-BRETAGNE PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE
De 1940 à 1947, le Canada a accueilli plus de 38 000 prisonniers de guerre et sujets de pays ennemis provenant de la Grande-Bretagne. Cette détention constitue un élément important de la contribution du Canada à l’effort de guerre et à la stratégie de défense des Alliés.
En effet, des camps situés un peu partout au pays ont servi à l’internement de combattants des forces allemandes, de marins marchands et de sujets de pays ennemis loin des théâtres de guerre. Au pays, cette détention a profité à la société canadienne, en particulier grâce à la production de biens non militaires et à l’embauche des membres de la Garde territoriale des anciens combattants en tant que gardiens de camps. Le traitement juste et équitable accordé par le Canada a été souligné sur la scène internationale et il a incité d’anciens détenus à s’établir de façon permanente au Canada.
Au cours de la première année de conflit, le gouvernement britannique voit s’accroître de façon importante sa population de prisonniers militaires et d’internés civils qu’il détient en Grande-Bretagne. Alors que la menace d’une invasion allemande se dessine au printemps 1940, cette population pose un problème de sécurité et mobilise beaucoup de ressources. Par conséquent, le gouvernement britannique demande le transfert de ses sujets de pays ennemis et de ses prisonniers de guerre. Avec ses grands espaces ouverts et grâce aux ressources qu’il peut offrir pour une telle opération, le Canada est un lieu idéal pour héberger ces prisonniers de guerre et internés civils.
Le projet se déploie en un réseau complexe de 26 camps permanents, de dizaines de camps temporaires et des camps de travail dans des régions éloignées partout au Canada. Même si la majeure partie de la population détenue à la demande de la Grande-Bretagne est constituée de combattants capturés sur les champs de bataille et dans les eaux et espaces aériens de l’Europe et de l’Afrique, elle comprend aussi des marins marchands allemands et italiens capturés sur des navires de commerce ou dans des ports canadiens. En outre, quelque 4 000 sujets de pays ennemis, appréhendés en Grande-Bretagne de peur qu’ils agissent dans les intérêts des nazis, sont envoyés au Canada et par la suite internés dans ces camps. La majorité de ces civils retourneront en Grande-Bretagne ou seront libérés au Canada avant ou durant le mois de novembre 1943. En 1948, les prisonniers de guerre auront tous été rapatriés, à l’exception des quelques évadés et de ceux qui sont décédés pendant leur séjour au Canada.
Les prisonniers de guerre allemands ont été relativement bien traités. D’ailleurs, leur détention au Canada était vue comme un modèle de conformité à la Convention de Genève de 1929. Souvent, l’expérience des prisonniers de guerre dans les camps canadiens a éveillé de la sympathie pour le Canada. En effet, des centaines de ces prisonniers ont décidé d’immigrer au Canada après la guerre. De plus, la nécessité d’assurer la sécurité dans les camps a mené à l’embauche des membres de la Garde territoriale des anciens combattants, principalement composée de vétérans de la Première Guerre mondiale qui souhaitaient participer à l’effort de guerre.